Main fundraiser photo

Badlucks par dessus badlucks pour notre famille

Donation protected
Par où commencer...

Je vais partir du tout début, pour vous faire un topo honnête et brut.

Lexique
Maison 1: la maison de Jessica, celle dont Félix a hérité suite au décès de cette dernière en 2020. Elle-même en avait hérité de sa maman, Brenda, suite à son décès en 2012. Brenda a dessiné et construit la maison lorsque Jessica était petite. C'est une magnifique maison en bois rond, entourée de forêt et de nature luxuriante. Un petit coin de paradis, majestueux peu importe la saison. Tout le monde qui a connu Jess pense automatiquement à cette maison, moi première.

Maison 2 : Notre maison actuelle. Aka notre pomme pourrie !

.Mai 2021, quelques temps après nos retrouvailles à Félix et moi:
Nous habitons dans la maison 1, qui nécessite des travaux et des améliorations importantes. Il y a James qui grandit et nous avons l'intention d'avoir un deuxième enfant. Si le terrain est immense, l'espace dans la maison, lui, est limité.

La maison est bien fonctionnelle, confortable, mais reste que cette maison, c'est celle de Jessica. Personnellement, je me sens imposteur d'y être. Je ne veux pas défaire le petit paradis de Jessica pour en faire le mien. Nous savons que pour les proches et amis de Félix et Jess, c'en est de même. Nous nous doutons bien qu'il n'est pas facile de revenir à la maison et que ce soit un autre couple qui y soit. C'est normal.

Nous réalisons qu'il est nécessaire, pour le bien de tout le monde, de tourner la page et de déménager. De permettre aux souvenirs de Félix et Jess de rester intacts, et nous construire de nouvelles bases qui nous ressemblent.

Et on ne vapas se le cacher : la dernière année a été pénible pour Félix, qui a accompagné la femme de sa vie et la maman de son garçon dans la maladie, jusqu'à son départ précipité et dans l'après : la succession, la paperasse, tout ça en s'occupant seul d'une maison, d'un enfant de 2 ans, des animaux et en pandémie, par dessus le marché ! Disons que la perspective de recommencer à neuf ailleurs l'enchante.

Nous décidons alors de vendre. Notre agent immobilier nous fait miroiter beaucoup de positivisme quant à la valeur de la maison, nous nous en remettons donc à ses connaissances et ses compétences et nous cherchons une maison en fonction des informations que nous avons. Il nous promet une belle vente, lucrative et rapide.

Nous trouvons une jolie maison à Trois-Rivières, à quelques pas de l'école où ira James (il peut aller à l'école Anglaise, thanks to his Mommy!), près du centre-ville, le bus de ville qui passe devant, pas trop loin de chez nos parents respectifs. Une belle cours, une belle chambre pour James et une pour notre futur bébé. Ce n'est pas un palace, la maison a du vécu, mais elle nous plaît énormément. Nous nous voyons dans cette maison on the long term, on se fait des scénarios et on se dit que nos rêves peuvent se réaliser !

Notre ami et contracteur se fie aux observations de l'inspecteur que nous avons engagé avant de procéder à l'achat de la maison pour nous faire un plan de match qui fonctionne bien selon notre budget et nos attentes. C'est un go !

Juin-Juillet 2021:
Maison achetée! Les rénos commencent dans notre nouvelle maison.

Nous sommes dans deux déménagements : moi je quitte mon appartement pour la maison 2, mais nous sommes encore physiquement avec James et nos chiens à la maison 1. Il y a un ménage immense à faire, parceque nous avons non seulement notre stock à gérer, mais celui de Jess, celui de Brenda. Nous étions deux étrangers dans les choses de Brenda, dans ses papiers, ses agendas, ses journaux, ses photos... Dans ceux de Jess, aussi. C'est émotif, c'est drainant, et personnellement, je me suis souvent sentie imposteur. J'ai fait de mon mieux pour soutenir mon chum.

Nous travaillons tous les deux à temps plein, tout en nous occupant de James, qui n'a pas encore 3 ans, de nos chiens, de la succession. Nos journées sont comblées dès le réveil jusqu'au coucher 7 jours par semaine. C'est épuisant, mais c'est un beau projet. On tient le cap.

Les rénos ne peuvent avancer aussi rapidement que souhaité car notre contracteur découvre des soucis au niveau de l'électricité qui n'ont pas été vus lors de l'inspection. Plusieurs dizaines de milliers de dollars de plus pour les rénos. Heureusement, on a un backup avec l'assurance vie de Jess. On se dit qu'avec la vente de la maison 1, ça viendra combler également car, rappelons-le, notre courtier nous promet une belle vente ! Après tout, c'est une maison unique dans un coin paradisiaque!


.Août-septembre 2021 :
La maison 1 met du temps à se vendre et nous retournons 3 fois sur le marché pour diverses raisons (offre acceptée mais problèmes de financements pour l'un, retrait d'une offre pour l'autre...).

On commence à stresser pas mal. Faire vivre et s'occuper de deux maisons, c'est un peu compliqué ! On pense à diverses options : revendre la maison 2, si on reste pris avec la maison 1. Louer la maison 1, style Air Bnb. Mais on réalise que c'est de la gestion, du temps et surtout des connaissances qu'on n'a pas vraiment.

Félix accepte à contrecœur une offre en dessous du prix de vente. Parce que l'idée de dealer avec deux maisons, la gestion de retourner sur le marché, tout ça, c'est lourd. On veut juste avoir la paix ! On quitte la maison avec un goût amer de l'expérience, mais on se dit qu'on va se retrousser les manches. Qu'on va être bien dans notre nouveau chez nous.

Automne 2021, hiver 2021-2022, printemps-été-automne 2022:
Malgré quelques petits soucis et stress, rien de pas normal, la vie va bon train. La maison est à notre goût, à notre image. On vit de beaux et doux moments. Je tombe enceinte. On prévoit l'arrivée de notre fille tout en profitant de la vie avec notre James. Ce dernier nous épate avec sa résilience, sa maturité, sa capacité d'adaptation phénoménale : garderie qui ferme à l'été 2021, relocalisation dans une nouvelle garderie, très différente de la première. Ensuite changement pour sa garderie actuelle. On n'oublie pas la maladie et la perte de sa mommy, la pandémie, une nouvelle femme dans sa vie (moi!), un papa qui donne son 110% mais qui vit de grosses émotions, de gros stress, une nouvelle maison, une nouvelle routine, un bébé soeur...

Bref, on se dit que les choses se placent, qu'on peut profiter enfin de la vie. Je tombe en congé de maternité. L'automne 2022 est doux, on se colle et on apprend à cohabiter les 4 ensemble. Mais ce n'est que le calme avant la shitstorm qui nous attend.

Décembre 2022 : Félix a un accident d'auto. Heureusement, il n'est pas blessé et les enfants n'étaient pas avec lui. Possibilité que la voiture soit perte totale.

Quelques jours avant Noël, il reçoit une mise en demeure des nouveaux proprios pour des problèmes dans la maison 1. Entente à l'amiable pour 10 000$. Rencontres avec avocats. Un stress de plus, de la paperasse de plus à gérer pendant ses derniers jours de congé de paternité et pendant les fêtes. Notre premier Noël à 4, qui devait être doux et relax, est sous un nuage noir. On se retrousse les manches, y'a pas mort d'homme, ça va bien aller.

Janvier 2023 : Après avoir rencontré notre notaire en décembre pour nos testaments, on décide qu'il est temps d'entamer les démarches d'adoption pour nous assurer une certaine sécurité et stabilité pour James et moi s'il venait qu'à arriver quelque chose à Félix. On organise notre mariage sur un coup de tête (et de coeur!), qui aura lieu en février. On est sur un petit nuage.

Février 2023 : Mariage le 11. On organise le tout avec l'aide précieuse de nos parents et l'organisation époustouflante de ma belle-mère Claire. Ce sera très simple : palais de justice, échange de vœux, quelques photos (merci David!) avec nos témoins (merci Susu et Mariane!) et nos amis Dany et Caro. Nos parents y sont, avec le beau-frère, les neveux, nos enfants. C'est intime, c'est cute. La réception se fait dans notre cuisine, tables et chaises pliantes, nappes et ustensiles en plastique (désolés la terre!), lasagne dans des assiettes en carton. On est heureux, on s'aime.

La semaine précédant le mariage, une bulle dans la peinture de la salle de bain du haut attire mon attention. Notre ami et contracteur arrache une partie du mur. On soupçonne une infiltration d'eau par la fenêtre.

Quelques jours après le mariage, il pleut. L'eau rentre à pleine capacité par le toit. Ce n'est pas la fenêtre le problème. Notre contracteur fait une réparation temporaire pour évacuer l'eau plus loin, pour éviter que ça rentre encore. Appel aux assurances. Ce n'est pas couvert. Dommages graduels causés par l'eau.

On doit attendre la fonte des neiges pour ouvrir afin de constater l'ampleur des dégâts et débuter les réparations. On s'attend à 15 000$, 20 000$ de travaux.

Mai 2023 :
Notre contracteur défait le mur et constate avec stupéfaction l'ampleur des dégâts. Non seulement le mur est pourri et qu'il faut le mettre à terre, il faut arracher la moitié du plancher de la pièce, le bain, la toilette. La moisissure est pognée là-dedans. Une experte de notre assurance se déplace et nous informe que ce n'est pas couvert, même si la situation est beaucoup plus grave qu'elle ne l'était à priori. Elle parle de condamner la salle de bain, ce qui en découlerait de nous évacuer car c'est la seule salle de bain avec douche que nous avons. Finalement, nous nous entendons pour garder un accès restreint à la douche, ce qui complique tout de même notre quotidien avec un enfant de 8 mois et un de 4 ans. On se débrouille, mais ce n'est pas l'idéal.

Notre contracteur et l'experte s'entendent pour dire que les dommages, le degré de moisissure et la friabilité des murs et planchers laissent présager l'existence d'infiltrations d'eau antérieures. Celles-ci seraient survenues longtemps avant qu'on devienne propriétaires.

Découvertes aussi de dommages structurels, d'erreurs d'installation de fenêtre, etc. Évidemment, la compagnie qui a jadis posé la fenêtre n'existe plus, donc aucun recours possible contre elle.

Juin 2023 :
Différents professionnels viennent visiter et constater les dégâts. Le problème vient de l'isolation. Je ne m'embarquerai pas trop dans la technique de tout ça, car je n'ai pas le vocabulaire et les connaissances. On s'en remet et on fait confiance à notre contracteur, qui a l'expertise nécessaire.

Puisqu'on n'a pas un sous des assurances, on tente des démarches pour être dédommagés auprès de l'ancien proprio, sans succès. Visites avec avocat, rencontres avec divers professionnels, avis contradictoires. On s'y perd un peu (beaucoup). Mais nous réalisons, à notre grand désarroi, qu'une poursuite n'est pas vraiment une option. Pour le reste, je ne veux pas trop étaler. Mais somme toute, on a fait confiance à divers professionnels (inspecteur, courtier immobilier, assurances) et nous voilà acculés au pied du mur, sans aide financière de nulle part.

De fil en aiguille, diverses découvertes vraiment décourageantes nous mènent vers une facture de 45k, 50k... peut-être plus, s'il y a d'autres surprises.

Juillet 2023 :
Et si ce n'était pas assez, voilà qu'une nouvelle problématique survient : 3 dégâts d'eau importants en 1 semaine et demie !
La problématique évoquée plus haut semble être partiellement en cause, mais il y a aussi des fissures dans notre solage de maison. Le dénivelé du sol est défaillant. L'eau rentre lors de grosses pluies (Dieu sait qu'on en a pas mal cet été!). On doit faire faire d'autres rénos majeures, soit de creuser tout le tour de la maison pour installer une membrane protectrice sur le solage et réparer les fissures. Ça implique le retrait (et possiblement la reconstruction) de notre balcon arrière, notre balcon avant, notre portique sur le côté. Coût de cet exercice : 25k, peut être plus s'il en découle d'autres problématiques. Les travaux débuteront à la fin août et d'ici là, notre maison arbore une jupe en plastique pour limiter l'entrée potentielle d'eau (photo).

À travers la saga qui suit, il y a Félix qui travaille à temps plein. Il y a nos enfants qui subissent les contrecoups de cette mésaventure, pour qui le quotidien est complètement bouleversé et pour qui les perspectives d'avenir sont incertaines. Nous faisons notre gros possible pour les épargner, mais ils vivent présentement dans une maison sans dessus-dessous. Je suis en congé de maternité jusqu'au début septembre, et je ne peux profiter de beaux et doux moments avec ma fille.

La cuisine est remplie de boîtes montées du sous-sol, qu'on a libéré pour faire de l'espace lorsqu'il y aura d'autres dégâts d'eau. L'accès à notre salle d'eau au rez-de-chaussée est limité de jour, pas très pratique pour la maman à la maison que je suis, et le télétravailleur qu'est mon chum. Il n'y a plus de plafond, les murs sont éventrés.

L'accès à la salle de bain du haut est limité à la douche et au lavabo. Nous n'avons plus de toilette ni de bain. Il n'y a plus de plafond. C'est poussiéreux, nos enfants et nous respirons ça. Pour que ce soit optimal et laisser suffisamment de temps et d'espace à notre contracteur et sa team, il nous faudrait la condamner, mais on va faire comment, sans moyen de se laver?

Le bruit de l'équipement de construction gêne les siestes de ma fille, impossible d'établir une routine qui a du sens. On est limités dans nos déplacements dans la maison, vu la poussière, les détritus, les va-et-viens de l'équipe de construction. On profite très peu de notre cour, de 1 parce que la vue est décourageante, mais aussi parce qu'il y a des dangers pour les enfants (voir photos). Je passe mes soirées à nettoyer le plus possible les aires partagées de la maison, mais le risque 0 n'est pas une option, avec les clous et les vis, la poussière, les morceaux de plafond et de murs. Je n'en peux plus de passer mes soirées à m'inquiéter que mon garçon marche sur un morceau coupant ou que ma fille, qui commence à ramper, se mette dans la bouche quelque chose qui nous aura échappé. Je suis hyper vigilante et je n'ai pas de plaisir, pas de qualité de vie. Je ne suis jamais relaxe. Je suis fatiguée.

Félix, lui, travaille comme un fou et ne peut se reposer non plus, à travers le stress financier, la shopvac, la crainte constante d'un autre (esti de) dégât d'eau.

On a besoin de sortir de la maison. J'ai besoin de pouvoir m'occuper de mes enfants dans un endroit sain et sécuritaire. Ils méritent de dormir dans un endroit calme, exempt de poussière et de risques constants. Ils méritent des parents un peu plus calmes, présents mentalement et physiquement.

Et sortir de la maison, ça fera d'une pierre deux coups, car notre contracteur pourra donner une ''GO'' pour avancer les travaux. Parce que si le soir il doit tout nettoyer au peigne fin pour nous permettre un semblant de vie normale, c'est du temps qu'il ne peut pas mettre sur l'avancement des travaux. Il a besoin de temps, d'espace. On est dans ses pattes.

On cherche donc des solutions. Disons que notre élastique commence à être étiré. Mentalement, financièrement. Nous sommes inquiets.

Merci à tous !
Donate

Donations 

  • Anonymous
    • $10
    • 1 yr
  • Johanne Hémond
    • $50
    • 1 yr
  • Anonymous
    • $100
    • 1 yr
  • Julie McNicoll
    • $50
    • 1 yr
  • Sabrina Trottier
    • $50
    • 1 yr
Donate

Organizer

Céline Marcotte
Organizer
Trois-Riviéres, QC

Your easy, powerful, and trusted home for help

  • Easy

    Donate quickly and easily

  • Powerful

    Send help right to the people and causes you care about

  • Trusted

    Your donation is protected by the GoFundMe Giving Guarantee