Fany la battante

Nouvelles de Fany, la battante !

Salut à tous, comme vous le savez déjà, Fany demeure encore en réadaptation à l’institut Gingras-Lindsay de Montréal (IRGLM) suite à son terrible accident de vélo de montagne le 21 septembre 2024, qui l’a rendu tétraplégique avec d’énormes séquelles qui selon les spécialistes, demeureront malheureusement pour la vie.

Vous avez été nombreux et nombreuses à répondre rapidement à l’appel en l’aidant de toutes sortes de façons, dont financièrement en sept 2024 et en étant présents pour elle … Votre générosité a fait une énorme différence pour Fany et elle en est infiniment touchée et reconnaissante !

Depuis son accident et sa tétraplégie, Fany a fait d’énormes efforts et progrès qui ont dépassé tous les pronostics en fonction de la sévérité de ses séquelles.

Depuis 2 mois, elle a été transférée au pavillon Lindsay afin d’entamer sa dernière phase de réadaptation qui vise à retrouver le maximum de fonctionnalités possibles avant de retourner à son domicile en juillet, et que celui-ci soit accessible et adaptée pour fauteuil roulant, ce que Fany souhaite ardemment. Retrouver sa maison, son quartier, ses voisins et amis à proximité, ses repères, et surtout son fils Mikko et son chien Nougat, qu’elle aura quitté durant près de 10 mois.

Le manque de ressources financière et humaines du réseau publique de la santé, touche encore de plein fouet la réalité de Fany pour rendre accessible son domicile. En effet, le programme d’adaptation à domicile (PAD), a récemment été coupé et en espérant un nouveau budget en avril 2025, la triste réalité annoncée est que le (PAD) a été suspendu à nouveau, et Fany et bien d’autres, n’aura pas droit aux subventions de jadis 50k pour adapter adéquatement son domicile ni à court ni à long terme. Prise de cour, Fany se retrouve encore avec un énorme poids financier ainsi que différentes démarches à réaliser, faute de (PAD). Elle aura ainsi besoin d’élévateur à fauteuil roulant pour pallier aux marches d’escaliers qui ne lui seront pas accessibles dans sa condition et d’une nouvelle salle de bains adaptées qui seront prioritaires. En effet, les médecins et spécialises pour blessée médullaire, prévoit qu’elle n’aura toujours pas retrouvé suffisamment de force à la jambes droite pour marcher, plus l’usage de sa main ni de son poignet et des difficultés permanente avec son épaule droite qui vont gravement la limiter dans ses tâches quotidiennes. Par exemple : monter des marches, faire la cuisine, s’habiller, entrer et sortir du lit, d’uriner et d’aller à la toilette, prendre sa douche seule, et j’en passe, etc… De plus, on la prévient que l’aide à domicile du CLSC sera insuffisante. Fany devra suppléer au manque d’effectif en payant de sa poche des préposés à domicile supplémentaire au privé.

Pour en rajouter à ces enjeux financiers, son équipe médicale et de réadaptation, lui déconseille fortement de recommencer à travailler à son retour à la maison en juillet prochain. Elle devra se concentrer sur sa transition dans son quotidien à domicile qui lui sera très difficile énergétiquement, émotionnellement, et de surcroit financièrement. Effectivement pour se rendre à ses différents rendez-vous de suivi (ergo et physio), qui seront aussi en partie au privé (Kiné et physio, ostéo) car le public offrira peu de temps à la poursuite de son rétablissement de la prochaine année, etc. Rappelons ici que Fany est monoparentale et célibataire.

Pour toutes ces raisons, il devient urgent, de planifier et de faire des dépôts aux entrepreneurs spécialisés pour l’adaptation domiciliaire de Juillet qui arrive rapidement.

Les coûts pour l’achat et l’installation d’élévateur et d’une dalle de béton, vont frôler les 30 000$. Ensuite, il faudra aménager sa cuisine, refaire en entier sa salle de bain, adapter les seuils de portes pour le passage du fauteuil roulant, où s’ajoutera un autre 20,000$. Elle devra aussi passer un nouveau permis de conduire pour personnes handicapées et s’acheter une voiture adaptée.

Il y aura beaucoup de choses à faire et elle aura besoin de tout ça pour non seulement favoriser son rétablissement, mais aussi pour retrouver, enfin, le sentiment d’être chez elle. Fany a déjà eu énormément de deuils à faire. Sa vie d’avant, sa vie avec son fils Mikko, son chien Nougat, ses activités sportives, son travail qu’elle aime tant… Sans compter les défis de sa réalité de mère monoparentale et de travailleuse autonome.

Après presqu’un an complet hors de sa maison, retrouver son nid adapté à sa tétraplégie sera pour elle un premier grand pas vers un retour à une vie plus épanouissante.