Solidarité face à la répression des cyclistes

*ENGLISH BELOW*

Matthias et Madeleine ont été jugé.e.s et condamné.e.s sévèrement le 13 décembre 2021 dans le cadre d'une répression et d'un acharnement injustifiés et ont besoin de votre solidarité et votre soutien !

Voici pourquoi :

Le soir du 26 juin 2020, Matthias et Madeleine (noms d’emprunt) ont été pris.e.s en chasse par 2 fourgons de police alors qu’iels roulaient à vélo à Genève. Plus tôt dans la journée avait eu lieu une Critical Mass qui a été particulièrement surveillée et réprimée, avec une mobilisation de masse de la police que ce soit dans des voitures, des fourgons et à moto dans toute la ville.

Voyant et entendant soudain que 2 fourgons se mettent à les poursuivre en pleine rue, Matthias et Madeleine ont continué à rouler, se sentant mis.e.s en danger. Ayant subi des violences policières par le passé, la crainte et le sentiment de peur étaient d’autant plus présents. Un policier essaie d’attraper Madeleine en mouvement par la porte latérale d’un des fourgons ce qui constitue clairement une mise en danger de sa personne. Pris.e de panique, leur reflexe a donc été de continuer à rouler, par instinct de survie. Finalement, Matthias et Madeleine décident de s’arrêter et sont interpellé.e.s.

Plusieurs policiers ont agi de manière violente, sexiste et raciste lors de cette interpellation : Matthias (personne non-blanche) a subi des violences policières lors de son interpellation, contre lesquelles il a porté plainte. « George Floyd, George Floyd, vous allez faire comme pour George Floyd ? La police assassine ! ». Voilà ce que hurle Matthias, terrifié par un policier qui répète, matraque à la main, qu’il va « prendre cher » entouré par d’autres de ses collègues. En descendant de son vélo (pour s’arrêter) il se fait violemment bousculer par ce même policier qui le menace avec sa matraque proche de son visage, le tout mélangé à des moqueries, du rabaissement et une bonne dose de virilisme. Lors de l’interpellation de Madeleine, le chef de la brigade de police l’ayant interpellée lui a parlé de manière irrespectueuse, paternaliste et lui a même dit qu’elle méritait d’être frappée au visage, qu'elle était "débile" et qu'elle méritait d'aller en prison.

Madeleine et Matthias ne sont pas les seul.e.s à avoir été victimes d’une vague de violence de la part de la police et de la répression étatique dans divers mouvements, que ce soit dans le cadre d’une manifestation ou non. Le même jour, au moins une dizaine de personnes, peut-être même plus, sont concernées par la répression étatique lors de la Critical Mass du 26 juin 2020 et à d’autres dates à Genève. C’est donc loin d’être un événement isolé et on peut observer une présence et une activité grandissante et disproportionnée de la police en ville ces dernières années, que ce soit dans le cadre de manifestations politiques ou non. La police présente dans les rues cherchait clairement à arrêter des personnes à vélo au hasard alors que la Critical Mass était terminée.

Personne ne s’engage dans une course-poursuite contre la police par "pure désinvolture vis-à-vis des règles instaurées par la loi fédérale sur la circulation routière" comme il est reproché à Madeleine dans sa condamnation. Il est temps de mettre en lumière l’oppression policière sur la population et particulièrement les groupes opprimés tels que les femmes ou les personnes non-blanches, et d’en finir avec la répression injustifiée des mouvements sociaux qui cherchent à faire passer les messages urgents de l’écologie, l’antispécisme, du féminisme et de l’antiracisme.

Madeleine et Matthias dédient beaucoup de temps à diverses activités bénévoles telles que des repas populaire ou encore dans des refuges pour animaux et ont besoin d'argent pour subvenir à leurs besoins et payer des formations qu'iels souhaitent entreprendre. Iels veulent mettre leurs problèmes avec la Justice derrière elleux. C'est pour cela que chaque franc compte !

Mille mercis pour votre considération et votre soutien <3.

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ENGLISH : 

Matthias and Madeleine have been severely tried and sentenced on December 13, 2021, in an unjustified repression and harassment and need your solidarity and support!Here is why:On the evening of June 26, 2020, Matthias and Madeleine (not their real names) were chased by two police vans while riding their bikes in Geneva. Earlier in the day a Critical Mass had taken place which was particularly monitored and repressed, with a mass mobilization of police in cars, vans and on motorcycles all over the city.Suddenly seeing and hearing two vans chasing them down the street, Matthias and Madeleine continued to ride, feeling endangered. Having experienced police violence in the past, the fear and feeling of dread was all the more present. A police officer tries to grab Madeleine on the move through the side door of one of the vans, which is clearly endangering her person. Panic-stricken, their reflex was to keep driving, out of survival instinct. Finally, Matthias and Madeleine decided to stop and were arrested.Several police officers acted in a violent, sexist and racist manner during this arrest : Matthias (a non-white person) was subjected to police violence during his stop, against which he filed a complaint. "George Floyd, George Floyd, are you going to do as for George Floyd? The police is murdering!" This is what Matthias screams, terrified by a policeman who repeats, baton in hand, that he will "take a lot" surrounded by other colleagues. While getting off his bike (to stop) he is violently pushed by this same policeman who threatens him with his baton close to his face, all mixed with mockery, belittling and a good dose of virilism. During Madeleine's arrest, the chief of the police brigade who arrested her spoke to her in a disrespectful, paternalistic manner and even told her that she deserved to be hit in the face, that she was "stupid" and that she deserved to go to prison.Madeleine and Matthias are not the only ones to have been victims of a wave of violence from the police and state repression in various movements, whether in the context of a demonstration or not. On the same day, at least a dozen people, maybe even more, are concerned by state repression during the Critical Mass of June 26, 2020 and on other dates in Geneva. This is therefore far from being an isolated event and we can observe a growing and disproportionate presence and activity of the police in the city in recent years, whether it is in the context of political demonstrations or not. The police on the streets were clearly looking to arrest random people on bikes when Critical Mass was over.No one engages in a police chase out of "sheer disregard for the rules established by federal traffic law" as Madeleine is accused of in her conviction. It is time to highlight the police oppression of the population and especially of oppressed groups such as women and non-white people, and to put an end to the unjustified repression of social movements that seek to convey the urgent messages of ecology, anti-speciesism, feminism and anti-racism.Madeleine and Matthias dedicate a lot of time to various volunteer activities such as popular meals and animal shelters and need money to support themselves and pay for trainings they want to undertake. They want to put their problems with the law behind them. That's why every franc counts!Thank you for your consideration and support <3.